Exposition passée 19.06.24
Actualité des expositions juin-septembre 2024
Alors que l’exposition monographique des Franciscaines à Deauville vient de fermer ses portes, il est toujours possible de voir des œuvres de Zao Wou-Ki dans des expositions collectives ou personnelles de par le monde.
1/ Musée d’art moderne de Paris, Paris, France
Les collections permanentes du musée d’art moderne de Paris présentent encore une des peintures de la donation de Françoise Marquet-Zao exposée l’année dernière : le grand tableau 01.10.73 (260 x 200 cm). Il côtoie dans la Salle Langlois-Meurine deux œuvres de deux amis proches de l’artiste : la peinture T 1946-16 de Hans Hartung (huile sur toile de 1946 léguée par le Docteur Maurice Girardin en 1953) et Propositions contestées de Maria Helena Vieira da Silva (huile sur toile de 1966, achat du musée en 1968).
Les autres murs de la salle montrent des œuvres d’artistes abstraits ayant choisi de pratiquer leur art à Paris comme Véra Pagava (1907-1988), Anna-Eva Bergman (1909-1987) et la sculptrice Isabelle Waldberg (1911-1990), ou d’artistes abstraits comme Lucio Fontana (1899-1968) et Jean Degottex (1918-1988).
Les œuvres de Hans Hartung, Zao Wou-Ki et Maria-Helena Vieira da Silva dans la salle Abstractions au Musée d’art moderne de Paris. Photo Y.H. Droits réservés
2/ Hirshhorn Museum & Garden, Washington DC, USA
Afin de célébrer le cinquantième anniversaire de son ouverture, le Hirshhorn Museum & Garden à Washington (DC) a redéployé ses très riches collections permanentes dans une exposition intitulée « Revolutions. Art from the Hirshhorn Collection. 1860-1960 », qui sera visible du 22 mars 2024 au 20 avril 2025. Cette exposition présente 208 œuvres de 117 artistes, ainsi que des contrepoints de 19 artistes contemporains.
Cette exposition est ainsi l’occasion de découvrir l’une des plus riches collections d’art d’après-guerre américain et européen, incluant, entre autre Francis Bacon, Alexander Calder, Helen Frankenthaler, Arshile Gorky, Hans Hofmann, Jasper Johns, Willem de Kooning, Wifredo Lam, Morris Louis, Joan Mitchell, Joan Miró, Georgia O’Keeffe, Jackson Pollock, Robert Rauschenberg, Mark Rothko, Clyfford Still, Rufino Tamayo.
La peinture de Zao Wou-Ki de 1958, achetée par Josph H. Hirshhorn en 1959 à la Kootz Gallery et donnée en 1966 au musée, est exposée entre Delaware Gap peint en 1958 par Franz Kline et Covenant, peint en 1949 par Barnett Newman.
Vue de l’exposition « Revolutions » au Hirshhorn Museum. Droits réservés / Hirshhorn Museum
3/ West Bund Museum, Shanghai, Chine
Le Centre Pompidou et le West Bund Museum à Shanghai continuent leur fertile collaboration avec la troisième exposition à partir des collections du Centre, intitulée « Mirrors of the Portrait. Highlights of the Centre Pompidou collection », visible jusqu’au 05 novembre 2024 dans les galeries 1 et 2.
La section « Homages » montre ainsi des œuvres créées pour rendre hommage à des grandes figures de la peinture ou des proches des artistes, dans les deux cas des personnes à qui ils ont souhaité rendre hommage. Francis Bacon rend hommage à Vincent Van Gogh, René Magritte au peintre Jacques-Louis David et Zao Wou-Ki à sa deuxième épouse May.
Salle des hommages avec la peinture En mémoire de May – 10.09.72 (200 x 527,5 cm) de Zao Wou-Ki. West Bund Museum, Photo:Alessandro Wang. Droits réservés
4/ Fubon Art Museum, Taipei, Taiwan
La Fubon Art Foundation, créée en 1997 par Tsai Yang Hsiang-Shun et Maggie Ueng, vient d’inaugurer le Fubon Art Museum à Taipei, dans un bâtiment signé par Renzo Piano. Les deux expositions d’ouverture donnent le ton de ce nouveau lieu, un centre pour l’art moderne et contemporain. La première, « True Nature : Rodin and the Age of Impressionism », organisée par le Los Angeles County Museum of Art à partir de leurs collections, met l’accent sur une période artistiques foisonnante autour de la figure d’Auguste Rodin.
La seconde exposition « In touch. Collection of Fubon », du 04 mai au 05 août 2024, met en lumière les œuvres de la collection Fubon, dont trois peintures de Zao Wou-Ki : 25.04.88, 10.03.83 – Diptyque et Et la terre était sans forme de 1957.
5/ Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun, France
Le musée de l’Hospice Saint-Roch met à l’honneur le peintre et écrivain Henri Michaux (1899-1984), quarante ans après sa disparition, au travers de l’exposition d’une cinquantaine d’œuvres issues des collections du musée. Jusqu’au 29 décembre 2024.
Ces œuvres, issues d’achats du musée ou de dons (fonds de l’atelier Pons, collection personnelle de Cécile Reims et Fred Deux), permettent de suivre l’évolution des créations de cet ami très proche de Zao Wou-Ki, rencontré en 1949.
Leur amitié durera jusqu’à la mort de Michaux en 1984. La présentation des livres illustrés qu’ils ont réalisés ensemble permet d’évoquer ce lien fort : Lecture par Henri Michaux de huit lithographies de Zao Wou-Ki en 1950 et Annonciation et Moments, livre posthume édité en 1996.
L’exposition présente aussi les œuvres de la collection personnelle de Zao Wou-Ki, donnée par son épouse Françoise Marquet au musée de l’Hospice Saint-Roch en 2015, riche de dix œuvres de Michaux de 1948 à 1980-1981. Un compagnonnage de toute une vie.
Vue de l’exposition Henri Michaux au musée de l’Hospice Saint-Roch, avec les œuvres de la collection personnelle de Zao Wou-Ki et dans la vitrine les livres illustrés. Droits réservés / MHSR
6/ La Métisse d’Argile, Saint-Hippolyte, France
La nouvelle exposition de la Métisse d’Argile est consacrée aux estampes de Zao Wou-Ki. Un ensemble d’une trentaine d’estampes de 1962 à 2008 permet de retracer le parcours de Zao Wou-Ki et les différentes techniques utilisées comme la lithographie ou l’eau-forte et aquatinte.
Cette exposition du 15 juin au 15 septembre permet de rendre ses œuvres accessibles en dehors des grands musées et de toucher un public curieux et enthousiaste.
Les estampes de Zao Wou-Ki à la Métisse d’Argile à Saint-Hippolyte. Droits réservés
Les estampes de Zao Wou-Ki à la Métisse d’Argile à Saint-Hippolyte. Droits réservés
7/ M +, Hong Kong, Chine
Le M+ consacre à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei (1917-2019) sa nouvelle grande exposition « I. M. Pei: Life Is Architecture », du 29 juin 2024 au 5 janvier 2025.
Les travaux d’un des grands architectes du XXe siècle sont pour la première fois présentés dans leur ensemble et sur une telle échelle, en parcourant ses créations iconiques telles que l’aile Est de la National Gallery of Art à Washington (D.C.), le Grand Louvre à Paris et sa célèbre pyramide, la tour de la Bank of China à Hong Kong et le Musée d’art islamique à Doha.
I.M. Pei et Zao Wou-Ki se sont rencontrés à Paris en 1951 et ont développé une amitié quasi fraternelle. Zao Wou-Ki sera un grand soutien pendant la polémique du Grand Louvre et I.M. Pei sollicitera à plusieurs reprises son ami peintre en lui passant commande d’œuvres pour certaines de ses réalisations : Fragrant Hills Hotel vers Shanghai vers 1980, le complexe de Raffles City à Singapour en 1985 et le siège central de la Bank of China à Shanghai (commande qui ne se fit finalement pas).
L’un des prototypes réalisé par Zao Wou-Ki en 1979 pour l’une des deux grandes encres de Chine de Fragrant Hills est ainsi présenté dans l’exposition. Mesurant 99,5 x 91,5 cm, il permit à l’artiste et à l’architecte de valider la création des deux grands panneaux peints de 280 x 360 cm réalisés en 1982 pour le grand hall de réception où ils se trouvent encore.
Prototype pour Fragrant Hills, 1979, encre de Chine sur papier, 99,5 x 91,5 cm, collection particulière. © Zao Wou-Ki. Droits réservés